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Les carnets d'Eros
Les carnets d'Eros
  • Peintures aquarelles textes érotiques, lesbiens, gay, sexuels, sensuels, sensibles, troublants, envoûtants, nouvelles érotiques où hommes et femmes frémissent à l'unisson et parfois sans se comprendre.
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26 mars 2013

Arène

C’est un matin d’été. Il est tôt.

A ma gauche la falaise. A ma droite la mer.

 

Elle est brune, calée contre les rochers et elle lit.

Le bruit de mes pas sur le galet lui fait lever la tête. Nos regards se posent l’un sur l’autre. L’envie se lit dans nos yeux. Elle est immédiate. Foudroyante. Rien ne se dit, mais je le sais.

 

Néanmoins, je passe mon chemin et vais me poser derrière la barrière de rochers qui matérialise la séparation entre la plage naturiste et celle des textiles !

Je dépose mes affaires. Me voilà sans aucun effet.

Pour aller me baigner je ne peux faire autrement que paraître nu à la lectrice. C’est la configuration des lieux qui impose ça ! Je sens son regard dans mon dos. Il est brûlant, et sans doute pour me rafraîchir, je choisis la mer.

 

Pendant la baignade, mon esprit vagabonde sur le paysage fait de falaises rouges et de rochers qui s’en sont détachés. Un paysage dantesque, sauvage, d’éboulis, de pins et de chênes kermès rabougris, torturés par le vent, le sel et le soleil qui témoignent de l’âpre combat que se livre le feu, l’air et la terre.

Je ne nage pas. Je barbote. Mon oeil tombe sur la lointaine lectrice. Elle est restée sur la plage, toujours son livre à la main, contre le rocher. Elle lit.

 

Il est temps de sortir. Je rentre en m’essayant maladroitement au dos crawlé. Je me remets sur le ventre lorsqu’il n’y a plus assez de fond pour nager.

 

Elle s’est approchée du bord de mer. Elle est là. Le livre à la main, dans sa jupe légère, ses converses rouge et un haut vaporeux.

Je bande immédiatement. Jusque-là l’excitation se manifestait par une sorte de délicieuse boule qui venait durcir mon ventre et par les circonvolutions de mon esprit qui se laissait aller à ourdir quelque plan destiné à aller au-devant de la lectrice. Mais, de plan, il n’est pas question. La voilà qui est venue à moi.

Je sors avec la queue à demi raide.

 

-       La petite érection du matin ! dis-je.

-       Elle est jolie. Oserai-je dire (elle hésite sur le mot)… séduisante ?

 

Je reste coi. J’assume ! Et son regard pointé vers mon pieu dressé est comme une caresse. Nous nous asseyions sur place. De concert, sans invitation.

Le sol est constitué d’une sorte d’ardoise grisâtre soluble dans l’eau. Elle me salit les pieds, les cuisses et les fesses.

-       Faites attention, vous allez salir vos habits. Lui dis-je.

-       M’encouragez-vous à les ôter ?

-       Absolument ! Vous apprécierez pleinement les charmes de la brise marine sur votre peau. Vous verrez, c’est délicieux.

Elle se défait avec le plus grand naturel.

 

La voilà nue. Elle s’enduit les mains de cette sorte de boue et par plaisanterie m’en colle sur les bras. Je fais de même. Le jeu se poursuit. Nous en profitons pour toucher, découvrir, tâter, caresser, exciter cette nouveauté : le corps de l’autre. Nous voilà tout gris ! Même ces cheveux sont enduits. Ainsi grimée elle ressemble à une actrice de la Guerre du feu. Et moi à un parent proche de Néanderthal.

-       J’ai pas de capote !   Ça sort tout seul comme ça. Elle est appuyée sur ces coudes sexe ouvert. Pourpre sur fond gris. Excitant. Sublime jeu de couleurs.

-       Moi non plus.

Il n’y a plus que le bruit des vagues qui, mollement, viennent mourir sur la grève. Et nos regards pleins d’une rougeoyante folie.

 

-       Alors fait-moi un doigt.

Il y a des bruits de glissades humides dans son sexe. La lectrice est inondée  de désir et des vagues de plaisir la submerge au moment ou j’exécute son…

-       Mets-moi la main. Oui, t’as bien compris. Toute la main

 

Haletante, son corps est agité de soubresauts au moment ou elle jouit. Sa respiration soulève ses seins en spasmes désordonnés et bruyants.

 

-       Branle-toi maintenant.

Je prends mon sexe dans le poing.

 

-       Debout. S’il te plaît. Je te veux debout. Là, au dessus de moi. Branle toi debout.

Je me lève. Mes pieds encadrent le haut de ses cuisses. Je serre mon sexe et je vais et je viens. D’abord il y a les frissons dans les jambes. Puis mes couilles se contractent. Des frissons dans la queue. Je râle à chacun de mes tremblements. Le sperme tombe avec un bruit mat sur les cailloux et sur sa peau couverte de cette terre grise et humide. A moi d’être tout pantelant !

 

-       Lèche-moi… S’il te plaît, lèche-moi.

Je me laisse tomber à genoux et je suce notre plaisir mélangé à la boue.

 

-       Quand j’aurai confiance c’est moi qui te boirai.

 

La journée se passe ainsi ; en caresses sexuelles, en joutes verbales érotiques, en jeux luxurieux, en dépit des autres baigneurs qui nous regardent entre envie et dédain.

Il y a même, au moment du départ un échange d’adresse, de téléphone, de Mel et de quelques promesses.

 

Bien sûr, nous ne nous sommes jamais revus !

 

Il subsiste les belles images d’une femme libre et magnifique. Et le souvenir de plaisirs incomplets et néanmoins plein de lumière.

 

 

Cassis. Plage de l’Arène. Septembre 20....

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Commentaires
C
Ah ? Ma foi, cette analyse ne m'a jamais traversé l'esprit. Mais peut-être après tout !<br /> <br /> <br /> <br /> Cd'E
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V
Vous êtes tombé sur une dominatrice.
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C
En fait tu as raison. Le climat de désir naît de la chaleur du soleil, de la solitude relative de l endroit et du ressac lancinant de la mer. Et de la nudité aussi. Et puis sans doute aussi des désirs obscurs, inconscients dont nous étions chargés. Mais le lieu et l ambiance climatique comptent aussi. Tu as raison. <br /> <br /> Carnets d Eros.
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C
Non, certes il ne se serait pas passé la même chose dans la rue ! Je ne me vois pas vraiment m'adonner à ce genre de plaisir dans un lieu aussi public. <br /> <br /> Tu me diras, le public, ça peut pimenter la chose ! Mais là rue quand même... vous êtes fort audacieuse belle quadra !<br /> <br /> <br /> <br /> Carnet d'Eros
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D
De tout ce qui va avec aussi !!!! Mais c'est bien le soleil et la mer, les rayons qui chauffent la peau qui fait ce climat très particulier de désir. <br /> <br /> Il ne se serait pas passé la même chose dans la rue...
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