Conte de l’Eros n°2
Pour faire suite au conte n°1, voici un extrait d'une deuxième version du conte de la petite bite. Version féministe cette fois. Une grande partie de ce conte a été écrite dans la salle d'attente de mon médecin... (Y a-t-il un toubib qui me lise ?). Bonne lecture.
De l’origine de la petite bite.
Version féministe.
Au commencement Dieu créa la pétanque. Pas la longue, la pétanque, parce que Dieu a des valeurs tout de même.
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Tout empressé, Adam pris Eve quasiment de force et c’est ainsi qu’on inventa le viol, nouveauté promise, hélas, à un bel avenir. À la fin, comme il avait eu du plaisir, Adam pensa qu’elle en avait eu aussi et il croyait dur comme fer que les cris d’effroi qu’il avait entendu étaient ceux de sa jouissance. Dieu n’était pas exempt de tout reproche dans cette affaire car il n’avait rien révélé à Adam du fonctionnement de sa compagne. Il faut dire aussi que tout préoccupé par son plaisir, Adam avait sauté sur Eve avant même que Dieu ait eu le temps d’ouvrir la bouche.
La vie était dure pour Eve, pendant que monsieur jouait les architectes paysagers, madame faisait le sale boulot, réduite à l’état de boniche, troussable à souhait et le cul à l’air. Elle ne trouvait son compte ni dans son job de femme à la caverne, ni dans sa (non) vie sexuelle. Adam, lui ne voyait rien, persuadé que d’en avoir une grosse et ramener du mammouth et de la chicoré sauvage tous les soirs suffisait à rendre heureuse sa belle qui s’étiolait de jour en jour.
Eve avait bien essayé de discuter, de lui faire comprendre qu’elle attendait autre chose des parties de jambe en l’air (diplomate, elle avait compris que c’était important pour l’homme et par ce biais pensait pouvoir aborder d’autres problèmes), elle évoqua même le cunnilingus, chose à laquelle Adam refusa de céder sous prétexte que cette pratique ne donnait du plaisir qu’à madame. La vie continua ainsi, Adam, ramonant et Eve attendant que passe le temps.
Un jour, prenant conscience qu’elle ne connaissait pas son corps, elle s’installa confortablement contre un rocher et parti à la découverte manuelle de ses orifices. Eve découvrit la masturbation, les caresses, le goût et les odeurs de son sexe, la texture de ses grandes et petites lèvres et trouva un nouvel usage au concombre, à la carotte et aux choux de Bruxelles qui font d’excellentes boules de Geisha même s’ils gâtent un peu la bonne odeur d’une chatte en désir. Au passage, elle découvrit que ses seins étaient plein de terminaisons nerveuses dont elle apprit à faire un bon usage et que finalement tout son corps était un immense réservoir à plaisir et pas seulement sa fente comme le pensait son imbécile de compagnon.
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